Colon

 

COMMENT DÉPISTER UN CANCER DU CÔLON ?

 
Très fréquent avec plus de 40 000 nouveaux cas en France par an, le cancer du côlon, s’il est dépisté tôt, guérit dans 90 % des cas. 

 

EXISTE-T-IL DES FACTEURS DE RISQUE ?

Oui : 
-l’âge, le risque augmente à partir de 50 ans et le cancer du côlon est exceptionnel avant 40 ans ; 
-des antécédents de cancer du côlon et du rectum dans la famille ; 
-la présence de polypes dans le côlon, ce sont des tumeurs bénignes qui peuvent se transformer plusieurs années plus tard en cancer ; 80 % des cancers colorectaux (côlon et/ou rectum) en dérivent. Les enlever permet d’éviter l’évolution vers le cancer ; 
-certaines maladies génétiques (polypose adénomateuse familiale, syndrome de Lynch) ; 
-une alimentation riche en graisse animale et pauvre en végétaux (légumes verts...). 
Il existe un sur-risque chez les patients porteurs d’une maladie inflammatoire de l’intestin (rectocolite hémorragique et, à un moindre degré, maladie de Crohn).

 

QUELS SONT LES SYMPTÔMES DU CANCER DU CÔLON ?

Les cancers colorectaux se développent souvent en silence, sans symptômes, ce qui explique l’importance du dépistage organisé. Les symptômes ne sont pas spécifiques et se produisent à un stade avancé du cancer. Il peut s’agir de douleurs abdominales ou de troubles du transit intestinal d’apparition récente, ou de modification récente de troubles anciens du transit ou de selles plus étroites que d’habitude ou de présence de sang dans les selles ou de selles anormalement foncées. 
Lorsque le cancer n’est pas diagnostiqué et donc non traité, il peut se propager vers le foie, les ganglions lymphatiques et d’autres parties de l’organisme ; les symptômes sont alors variés.

 

COMMENT DÉPISTE-T-ON LES CANCERS COLORECTAUX ?

Le dépistage dépend du niveau de risque ; après 50 ans, chez une personne sans facteur de risque particulier, le dépistage se fait grâce à un test de recherche de sang dans les selles tous les deux ans. Il existe depuis peu un nouveau test, également sur les selles : il s’agit d’un test immunologique. 
Si le test est positif, une coloscopie est réalisée. 
Les personnes qui ont un facteur de risque doivent bénéficier régulièrement d’une coloscopie. 
Les personnes à risque élevé sont suivies par des services spécifiques (oncogénétique).

 

COMMENT FAIT-ON LE DIAGNOSTIC DE CANCER DU CÔLON ?

En cas de test de dépistage positif, de symptômes évocateurs, ou de facteur de risque, une coloscopie est réalisée. Elle permet d’enlever les polypes avant leur transformation en cancer, de visualiser une tumeur et de faire des biopsies (prélèvements) dont l’analyse permet d’identifier la tumeur et de préciser ses caractéristiques. Un bilan dit d’extension est ensuite réalisé, scanner du thorax, de l’abdomen, parfois échographie, plus rarement PET-scan.

 

QUELS SONT LES TRAITEMENTS POSSIBLES ?

Le traitement est décidé en fonction du stade du cancer, c’est-à-dire sa taille et sa profondeur, l’atteinte ou non de ganglions et leur nombre, la présence ou non de métastases, ces critères permettant de différencier quatre stades qui vont orienter la stratégie thérapeutique. 
L’ablation de la tumeur, consistant à enlever une partie du côlon et des ganglions voisins, demeure l’élément fondamental du traitement du cancer du côlon. Une chimiothérapie peut être associée à la chirurgie en fonction de son stade. 
Si la tumeur présente d’emblée une extension, une chimiothérapie sera effectuée avant la chirurgie, parfois pour rendre opérable ce qui ne l’était pas initialement. L’existence de métastases nécessite une chimiothérapie au long cours, une chirurgie des métastases étant parfois possible.

 

 

EXTRAIT DE LA FICHE D'INFORMATION ASSPRO

 

 

ANATOMIE

Le colon est la portion de l’intestin appelée “gros intestin” qui suit l’intestin grêle. La première portion du colon se situe du côté droit (colon droit) puis le colon traverse l’abdomen de la droite vers la gauche (colon transverse), redescend vers le bas à la partie gauche de l’abdomen (colon gauche) avant de se terminer par une boucle colique (colon sigmoïde) qui est en continuité avec la portion terminale de l’intestin, le rectum.

 

BUT DE LA CHIRURGIE

La chirurgie colique s’adresse à de nombreuses affections bénignes (polypes, sigmoïdites) ou malignes (cancer).  Les risques chirurgicaux sont liés au contenu septique du colon (selles) et, à un degré moindre, au trouble de la vascularisation qui peut conduire à une chirurgie plus large que prévue. On distingue plusieurs types de colectomie : droite, gauche, sigmoïdienne, transverse et éventuellement totale, en fonction des lésions à retirer.

Le rétablissement de la continuité digestive, appelé anastomose, peut être fait manuellement ou à l’aide de pinces mécaniques. L’anastomose réalisée porte le nom des segments digestifs mis en continuité : anastomose iléo-colique, colo-colique ou colorectale. Une dérivation temporaire (anus artificiel : iléostomie ou colostomie) peut parfois être nécessaire, en particulier lors d’une intervention réalisée en urgence (occlusion, ou péritonite par perforation), ou   lors d’anastomose à risque plus élevé de fistule.

 

COMMENT SE DÉROULE L’INTERVENTION ?

Cette intervention peut se faire soit par cœlioscopie soit par laparotomie. La cœlioscopie ou laparoscopie est une technique opératoire permettant de réaliser une opération à l’intérieur du ventre sans que soit nécessaire de pratiquer de larges incisions. Cette technique a l’avantage de limiter les cicatrices, de diminuer les douleurs postopératoires et de permettre une récupération physique plus rapidement qu’une intervention par voie ouverte. Le suffisamment d’espace pour travailler avec des instruments qui passent à travers la paroi abdominale par l’intermédiaire de trocarts. Ce travail se fait sous contrôle d’une caméra et d’un écran vidéo. La cœlioscopie n’est donc qu’un moyen pour réaliser une opération, l’opération serait identique si celle-ci était réalisée à ventre ouvert (par laparotomie). En cas de difficultés, le chirurgien peut être amené à arrêter la cœlioscopie pour réaliser une intervention classique avec une ouverture (conversion en laparotomie). Dans ce cas l’incision abdominale est située le plus souvent au milieu de l’abdomen, elle peut parfois être dans le pli de la taille.

 

QUELLES SONT LES COMPLICATIONS POSSIBLES ?

Aucune intervention n’est complètement dénuée de risques. Ceux-ci sont très rares et en général bien maitrisés, mais vous devez connaitre ces éventualités avant de vous décider à vous faire opérer.

Les complications pendant l’intervention :

  • Blessure des organes proches du site opératoire : digestifs (intestin) ou urinaires (uretère). Leur blessure accidentelle peut-être favorisée par la complexité de l’intervention ou des circonstances anatomiques imprévues. Leur reconnaissance immédiate permet en général une réparation sans séquelle. Dans de rares cas une dérivation intestinale temporaire (anus artificiel pendant quelques semaines) ou la mise en place d’une sonde urétérale peut- être nécessaire.
  • Hémorragie : une hémorragie peut survenir, habituellement rapidement jugulée, mais pouvant nécessiter une transfusion sanguine ou de dérivés sanguins. Les complications de ces transfusions en particulier le risque de transmission de maladies infectieuses type hépatite ou sida est devenu exceptionnel.
  • Compression nerveuse : l’équipe chirurgicale doit être attentive au bon positionnement des membres pour éviter toute compression des nerfs ou des parties molles au cours de l’intervention. Les lésions disparaissent en général, spontanément en quelques semaines, sans séquelle et il est très rare que persistent des sensations d’engourdissements ou de fourmillements. Cela s’applique également aux lésions cutanées dues aux désinfectants, aux champs opératoires souvent garnis d’autocollant, ou au courant électrique.

 

Les complications après l’intervention

Les suites opératoires sont simples dans la majorité des cas. La reprise du transit est précoce (2-3 jours post opératoire) permettant une alimentation orale. La durée d’hospitalisation est de 6 à 8 jours.

  • Fistule anastomotique (environ 5 %) : elle survient habituellement vers le 4-5ème jour. L’absence de cicatrisation au niveau de l’anastomose expose à un risque d’abcès et de péritonite et peut nécessiter un drainage, une ré- intervention et la confection d’un anus artificiel temporaire (iléostomie ou colostomie) avec comme corollaire un allongement de la durée d’hospitalisation
  • Saignements : ils peuvent être à l’origine d’hématomes ou d’hémorragies secondaires pouvant imposer une ré- intervention et/ou une transfusion.
  • Infections : malgré les précautions d’asepsie et les antibiotiques, une infection du site opératoire peut survenir. Elles sont traitées le plus souvent par évacuation simple, puis suivi des pansements jusqu’à cicatrisation.
  • Occlusion intestinale : elle est possible dans les suites de toute intervention abdominale et peut nécessiter la pose d’une sonde naso-gastrique prolongée et/ou une ré-intervention, s’il existe une adhérence ou une torsion de l’intestin sur lui-même.

 

Les complications générales

Une phlébite, voire une embolie pulmonaire, sont des complications rares en raison de la prévention systématique qui est réalisée par un traitement anticoagulant préventif et l’utilisation de contentions veineuses (bas de contention).

 

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EXTRAIT DE LA FICHE D'INFORMATION FCVD

 

 

ANATOMIE

Le colon est la portion de l’intestin appelée “gros intestin” qui suit l’intestin grêle. La   première portion du colon se situe du coté droit (colon droit) puis le colon traverse l’abdomen de la droite vers la gauche (colon transverse), redescend vers le bas à la partie gauche de l’abdomen (colon gauche) avant de se terminer par une boucle colique (colon sigmoïde) qui est en continuité avec la portion terminale de l’intestin, le rectum.

 

BUT DE LA CHIRURGIE :

La chirurgie colique s’adresse à de nombreuses affections bénignes (polypes, sigmoïdites) ou malignes (cancer).Les risques chirurgicaux sont liés au contenu septique du colon (selles) et à un degré moindre au trouble de la vascularisation qui peut conduire à une chirurgie plus large que prévue. On distingue plusieurs types de colectomie : droite, gauche, sigmoïdienne, transverse, éventuellement totale, en fonction des lésions à retirer. Le rétablissement de la continuité digestive, appelé anastomose, peut être fait manuellement ou à l’aide de pinces mécaniques. L’anastomose réalisée porte le nom des segments digestifs mis en continuité : anastomose iléo-colique, colo- colique ou colo-rectale. Une dérivation temporaire (anus artificiel : iléostomie ou colostomie) peut parfois être nécessaire, en particulier lors   d’une intervention réalisée en urgence (occlusion, ou peritonite par perforation), ou lors d’anastomose à risque plus élevé de fistule.

 

COMMENT SE DÉROULE L’ INTERVENTION ?

Cette intervention peut se faire soit par cœlioscopie soit par laparotomie. La cœlioscopie ou laparoscopie est une technique opératoire permettant de réaliser une opération à l’intérieur du ventre sans que soit nécessaire de pratiquer de larges incisions. Cette technique a l’avantage de limiter les cicatrices, de diminuer les douleurs postopératoires et de permettre une récupération physique plus rapidement qu’une intervention par voie ouverte. Le principe de l’intervention est de gonfler le ventre du patient avec un gaz (oxyde de carbone) afin que le chirurgien ait suffisamment d’espace pour travailler avec des instruments qui passent à travers la paroi abdominale par l’intermédiaire de trocarts. Ce travail se fait sous contrôle d’une caméra et d’un écran vidéo. La cœlioscopie n’est donc qu’un moyen pour réaliser une opération, l’opération serait identique si celle- ci était réalisée à ventre ouvert (par laparotomie). En cas de difficultés, le chirurgien peut être amené à arrêter la cœlioscopie pour réaliser une intervention classique avec une ouverture (conversion en laparotomie). Dans ce cas l’incision abdominale est située le plus souvent au milieu de l’abdomen, elle peut parfois être dans le pli de la taille.

 

QUELLES SONT LES COMPLICATIONS POSSIBLES ?

Aucune intervention n’est complètement dénuée de risques. Ceux-ci sont très rares et en général bien maitrisés, mais vous devez connaitre ces éventualités avant de vous décider à vous faire opérer.

 

COMPLICATIONS PENDANT L’INTERVENTION :

  • Blessure des organes proches du site opératoire : digestifs (intestin) ou urinaires (uretère). Leur blessure accidentelle peut-être favorisée par la complexité de l’intervention ou des circonstances anatomiques imprévues. Leur reconnaissance immédiate permet en général une réparation sans séquelle. Dans de rares cas une dérivation intestinale temporaire (anus artificiel pendant quelques semaines) ou la mise en place d’une sonde urétérale peut-être nécessaire.
  • Hémorragie : une hémorragie peut survenir, habituellement rapidement jugulée, mais pouvant nécessiter une transfusion sanguine ou de dérivés sanguins. Les complications de ces transfusions en particulier le risque de transmission de maladies infectieuses type hépatite ou sida est devenu exceptionnel.
  • Compression nerveuse : L’équipe chirurgicale doit être attentive au bon  positionnement  des membres pour éviter toute compression des nerfs ou des parties molles au cours de l’intervention. Les lésions disparaissent en général, spontanément en quelques semaines, sans séquelle et il est très rare que persistent des sensations d’engourdissements ou de fourmillements. Cela s’applique également aux lésions cutanées dues aux désinfectants, aux champs opératoires souvent garnis d’auto-collant, ou au courant électrique. 

 

COMPLICATIONS APRÈS L’INTERVENTION

Les suites opératoires sont simples dans la majorité des cas. La reprise du transit est précoce (2-3 jours post opératoire) permettant une alimentation orale. La durée d’hospitalisation est de 6 à 8 jours.

  • Fistule anastomotique (environ 5 %). Elle survient habituellement vers le 4-5ème jour. L’absence de cicatrisation au niveau de l’anastomose expose à un risque d’abcès et de péritonite et peut nécessiter un drainage, une réintervention et la confection d’un anus artificiel temporaire (iléostomie ou colostomie) avec comme corollaire un allongement de la durée d’hospitalisation.
  • Saignements. Ils peuvent être à l’origine d’hématomes ou d’hémorragies secondaires pouvant imposer une réintervention et/ou une transfusion.
  • Infections : malgré les précautions d’asepsie et les antibiotiques, une infection du site opératoire peut survenir. Elles sont traitées le plus souvent par évacuation simple, puis suivi des pansements jusqu’à cicatrisation.
  • Occlusion intestinale: elle est possible dans les suites de toute intervention abdominale et peut nécessiter la pose d’une sonde naso-gastrique prolongée et/ou une réintervention, s’il existe une adhérence ou une torsion de l’intestin sur lui- même.

 

COMPLICATIONS GÉNÉRALES :

Une phlébite, voire une embolie pulmonaire, sont des complications rares en raison de la prévention systématique qui est réalisée par un traitement anticoagulant préventif et l’utilisation de contentions veineuses (bas de contention).

 

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